mardi 18 février 2014

test mod | Pyra de Picolibri



En préambule, sachez que le Pyra est le tout premier mod électro français renfermant un module délivrant 30W.
Cette caractéristique particulière le positionne dans une niche, où seuls évoluent quelques modèles américains tels le ZNA, le HanaModz, le VaporShark ou encore le roumain Wizard Evolved.
Mais comme c'est véritablement le seul à être réalisé en bois, cela le rend de facto unique sur ce segment de marché...

Pour en avoir suivi toute la genèse sur le forum Vaporama, ce mod est en (petite) partie le fruit de réflexions communes de plusieurs modeurs et utilisateurs, même si bien évidemment tout le mérite de sa réalisation en revient à son créateur Yannis, l'âme de Picolibri, lui qui a su traduire en objet toutes les bonnes (et moins bonnes) idées issue de ce brainstorming passionnant et virtuel.

Ce dernier, grand spécialiste des boxs en bois le plus souvent électronique, désirait proposer quelque chose de plus compact que ses précédentes réalisations, tout en restant fidèle au module DNA de Evolv. Et bien évidemment de pouvoir continuer à faire ce qu'il maitrise le mieux et affectionne le plus: le travail du bois et des essences rares.

Mais l'idée était d'y adjoindre une touche de métal, sans doute pour faire de l'oeil aux utilisateurs de tubes à piles, et ce mariage d'ébène du Gabon et de laiton se révèle non seulement très plaisant à voir mais également à toucher.

Artisanal

Parmi toutes les essences que propose Picolibri (allez donc faire un tour dans sa galerie, pour voir ses autres modèles passés), le choix de l'ébène fut dicté par sa couleur foncée, proche du noir, et par sa noblesse naturelle.

Mais renseignements pris, c'est un bois qui vit et qui n'est pas le bois le plus stable, ce qui n'a d'ailleurs pas été sans poser de problèmes à Yannis au niveau des ajustements et des tolérances. Il faut par exemple savoir que une box sur trois passe à la poubelle lors de la première sélection après l'usinage de sa partie principale...

Notez justement, et cela se perd de plus en plus, que cette box est entièrement réalisé de manière artisanale: pas question de se muer en un simple assembleur de pièces variées réalisées par des sous-traitants industriels, tout ici est réalisé par un artisan (hormis la construction du module DNA30 bien évidemment).


Détail de la porte et de ses 4 aimants (deux de chaque côté),
qui, en plus des gorges dans le bois, la retienne fermement.

On remarque que le ressort du contact négatif est doublé par tresse,
et ce pour faire passer toute la cavalerie sans encombres...

Le plot négatif vu sous un autre angle.
Le plot positif est de type aimanté pour maintenir l'accu bien en place.

Résultat, même si l'ajustement de la porte est proche du zéro défaut, on remarquera quand même de petites imperfections ça et là, mais ces dernières participent au fait d'avoir un mod fait main et qui surtout n'est pas réalisé dans une matière froide et inerte, comme un tube en inox ou une box en alu.

Le corps du Pyra est poncé vraiment finement, on sent bien que le temps nécessaire n'a pas été raboté sur cette opération: suivant l'éclairage, on a presque l'impression que ça n'est plus du bois tant sa surface est lisse, presque plastifiée. Mais une fois pris en main, cette impression se mue en sensation et la chaleur de ce matériau ne laisse alors planer aucun doute.
L'insert en laiton, très beau lui aussi, est un miroir et évidemment un piège à empreintes de doigts, mais il participe au ressenti général: l'impression d'avoir en main un objet rare et précieux...


L'afficheur du module DNA30 et ses trois boutons de commande.



Electronique

Le choix du module électronique de Evolv est simplement une continuité, tous les mods électro précédents de Picolibri utilisaient déjà les produits de ce fabricant reconnu. Là où le DNA20 a fait ses preuves, le DNA30 en reprend les mêmes cotes et qualité de construction... avec 10 Watts de plus sous le coude.

Le bouton principal d'activation fait également office de blocage, en cliquant 5 fois dessus, comme une simple eGo. Malgré sa petite taille, il est très doux au toucher et ne souffre aucune critique particulière. Les deux autres boutons eux permettent de faire monter ou descendre la puissance désirée.

Et c'est là le gros avantage d'un mod électro à puissance variable: une fois que l'on connait son "sweet spot" (10-12W pour moi par exemple), il suffit alors de se régler sur cette indication et l'on peut ensuite changer d'atomiseur à l'envi, voire même de rater son montage résistif, pour quand même toujours avoir ce "sweet spot" disponible en toutes circonstances.
Une pression longue sur les deux boutons secondaires permet de bloquer ce réglage préféré, la même pression longue à nouveau permettant ensuite de le débloquer au besoin pour faire varier son réglage préféré.

Encore deux fonctions de réglages possibles: en cliquant tout d'abord 5x pour bloquer le mod comme vu plus haut, cliquez ensuite quelques secondes sur le bouton d'activation et le bouton de gauche, et vous pourrez faire en sorte que l'affichage soit totalement éteint pendant l'utilisation.
Et toujours en mode bloqué, cliquez quelques secondse sur le bouton d'activation et le bouton de droite, et vous pourrez changer l'orientation de l'affichage si vous êtes gaucher.

L'afficheur quand à lui donne toutes les indications utiles, que ce soit la valeur de la résistance de votre atomiseur, la tension envoyée à l'ato au moment de la vape et un indicateur de l'état de la batterie, sans oublier bien évidemment la puissance actuellement utilisée.

A l'usage, vaper à 30W paraît totalement superflu voir irréaliste: je suis monté à 22-23W et déjà les arômes se dénaturaient franchement. En fait, c'est comme avec une belle voiture de sport: on est rarement à fond tout le temps, mais surtout on sait que l'on a de la réserve sous le pied si nécessaire...
Probablement qu'avec un dripper et un montage double coils voire quad coils, et une belle saturation en jus, on doit parvenir à vaper à 30W en continu et de manière agréable.

En tout cas, même à 30W, ça tient le choc, mais n'oubliez pas qu'il vous faudra des accus calibrés en conséquence: Picolibri dans sa notice recommande d'ailleurs des 12A en décharge continue. Dans les faits, mes Panasonic grises, CGR18650CH données pour 10A, se sont parfaitement acquittées de la tâche.

Prévu pour accu 18650, ce dernier est bien tenu dans son logement.

Détail du connecteur réglable signé Animodz: un vrai plus.


En pratique

J'ai essayé toutes sortes d'atomiseur dessus, et tout y passe. Il faut dire qu'avec un connecteur 510 taillé dans la masse et réglable (fourni par Animodz, modeur français bien connu), aucuns problèmes pour avoir un ato toujours parfaitement flush dessus ou presque...

Je dis presque, car avec le ChowChow d'Animodz par exemple, dont la base est totalement lisse, et bien il faudra lui laisser un petit jour imperceptible pour que l'air y parvienne correctement... Cela est sans doute dû au fait que le connecteur est monté tellement flush avec le bois, que même ses évents ne sont pas utilisables totalement dans ce cas particulier. Creuser des évents également dans le bois aurait peut-être été une solution, mais au détriment de l'esthétique (encore que...)

Les fans d'atos genesis seront eux fatalement obligés de composer avec la position de leur mesh, car au contraire d'un tube rond qu'il suffit de faire tourner dans sa main, ici c'est une box... Fort heureusement, comme elle est arrondie, cela n'est pas trop gênant, mais il faut quand même le savoir.

La prise de charge microUSB (qui permet également de vaper en passthrough), se situe sous le dessous du mod, on ne peut dès lors pas poser le mod debout. Les "genesis boys" choisiront alors leur atomiseur le plus étanche plutôt que celui qui joue les chutes du Niagara en position couchée. En pratique, avec un Mini G-Bell, je n'ai pas eut de soucis et de plus sa petite taille s'accordait très bien avec le Pyra.

Un atomiseur un peu haut, genre Kayfun ou Squape donnera une sensation visuelle de déséquilibre, car cette box n'est pas si grande que ça. Ses dimensions sont de 83x48x28mm pour un poids de 82.9 grammes sans l'accu.

Pour une belle prise en main et une sensation visuelle agréable, on privilégiera donc plutôt un ato pas trop haut. Mais encore une fois, c'est vraiment affaire de goût, car je le répète tout passe dessus sans aucun souci.


Le Pyra au côté de la BilletBox.
Deux approches différentes pour deux boxs à part...
Avec un atomiseur court posé dessus,
c'est un sans fautes visuellement parlant.


En conclusion

Difficile à le prendre en défaut ce Pyra il faut bien l'avouer. Certes, à 249 euros livré, c'est un peu normal, mais tout de même. Les esprits chagrins lui reprocheront peut-être des ajustements et alignements pas aussi pointus qu'avec un tube à pile de haute qualité, mais c'est encore une fois inhérent au matériau utilisé: c'est une box en bois, point.

Plutôt fan de mod méca, j'avais une certaine appréhension à utiliser un mod électro. Mais avec le confort d'utilisation que cela procure, et la vape totalement lisse délivrée par le DNA30, j'avoue avoir été très agréablement surpris.

Nul doute que ce n'est pas le genre de box que l'on trimballera partout sans s'en soucier, comme avec un MicroStick, mais que l'on réservera plutôt à un usage feutré au chaud dans ses pénates, et avec un bon verre en main.


--> Le site du fabricant


mardi 11 février 2014

test ato | eXpromizer

Je ne sais pas si vous avez fait la même constatation que moi, mais pour un ato fibre qui sort, il y a trois atos genesis qui sortent dans le même temps. Inutile de dire que quand une nouveauté apparaît et que c'est un ato fibre, le front se plisse, le sourcil se fronce, l'oeil s'éclaire.

De plus, cela faisait déjà un petit moment que je me tâtais à prendre un Kayfun, tout le monde n'en disant globalement que le plus grand bien. Mais rebuté que j'étais par son mode de remplissage, j'attendais...

Donc en découvrant l'existence de ce nouvel ato fibre, qui, sur le papier, promettait un habile mélange des avantages du Kayfun et de ceux du Taifun GT, je décidais de le commander malgré quelques a priori.

En effet, si cet ato est bel et bien pensé et conçu en Allemagne, sa réalisation est confiée à une usine chinoise. Et vous savez sans doute mon aversion pour les contrefaçons. Donc quand je lus "Made in China" je fus tout de suite sur le qui-vive, réflexe un peu borné j'en conviens, mais on ne se refait pas.

Cela dit, vu son prix décent de 50 euros, cela valait peut-être le coup de tenter l'essai...

Déballage 

Il s'est passé 5 ou 6 jours après ma commande, et l'eXpromizer est là, attendant sagement que mes doigts fébriles dépucèlent ce colis de provenance germanique. Rien à dire, c'est bien emballé, avec un petit sachet de sucreries Haribo pour dire de faire plaisir.

L'emballage de l'ato lui-même est proprement réalisé, certes la mousse prédécoupée sent la Chine à plein nez, mais ce n'est pas le plus important.
A l'intérieur, deux vis, une tripotée de o-rings divers et même un tournevis métallique à double embout, bien plus sympa que les mini tournevis à manche plastique ble, vert ou jaune rencontrés souvent dans les confections chinoises.

De plus, deux sachets supplémentaires contenant encore d'autres o-rings sont fournis également, à l'extérieur du carton d'origine, et sans doute par le fabricant/revendeur allemand (ce sont des vrais sachets à fermeture, comme on en rencontre en Europe et pas la pochette plastic qui ne se ferme pas typique de la Chine).

A l'usage, il semble que certains de ces o-rings supplémentaires, les petits, sont probablement fournis pour être certain que vos driptitips perso ne flotteront pas dans l'ato.
En effet, le driptip fourni tient plutôt correctement bien dans l'ato, mais d'autres driptips en revanche ont tendance à ne pas trop bien tenir...

Bien emballé, avec une facture détaillée et un petit sachet d'Haribo ;-)
L'eXpromizer une fois ouvert avec toutes ses petites fournitures.
A gauche, le sachet d'origine avec divers o-rings, un tournevis
à deux embouts (bien sympa) et les deux sachet supplémentaires
d'o-rings, sans doute ajoutés ensuite par le fabricant exvape.de.
L'ohmmètre ne fait évidemment pas partie de la livraison...

Démontage, nettoyage... 

J'ai pris l'habitude, tout spécialement lorsqu'il s'agit d'atomiseur, de les démonter totalement à la réception. Pour les nettoyer tout d'abord, car il y a toujours de l'huile d'usinage et autres joyeusetés du genre qui persistent à l'intérieur.
Mais également pour vérifier le sérieux (ou pas) de la construction de l'objet, ses finitions intérieures, la qualité des isolants, etc...

Un bon point déjà, ça ne puait pas l'huiler d'usinage et pas traces de copeaux de métal qui traineraient de ci de là. J'imagine que le bouzin est passé au bain à ultrasons, soit en Allemagne, soit même à la source en Chine.

Les pas de vis ne crachouillent pas, tout s'emboite bien, rien à dire du côté de la finition. La partie transparente du tank était pour le moins difficile à désolidariser de la partie métal, mais une fois démontée, ça se ré-emboite sans soucis et sans grincements désagréables.

Honnêtement, pas de critiques majeures malgré sa provenance: ce qui montre encore une fois que les chinois, quand ils se donnent la peine et donc facturent leur travail en conséquence, parviennent à sortir du matos de bonne facture. On est loin des clones approximatifs à 15$ rencontrés chez Fat Steak ou autre...

De gauche à droite: le tank, le driptip, la bague de réglage de l'airflow,
le plot positif du plateau et son isolateur transparent, la vis de blocage
du plot positif du plateau et son isolateur blanc, et pour finir le plateau.
De gauche à droite: le ressort de rattrapage du plot central, l'isolateur blanc
du plot central, le plot central lui-même et la partie inférieure de l'ato.
Ensuite, la cheminée, son cap supérieur et pour finir, la partie supérieure de l'ato.

...et remontage des éléments 

En commençant par le plateau: on constate que les 4 trous d'airflow sont bien ébarbés, certes l'intérieur du plateau n'a pas été poli suite à cette opération d'ébarbage, mais au moins c'est fait.
On insère la vis de blocage et son isolateur blanc dans la partie inférieure du plateau, puis de l'autre côté on place l'isolateur transparent tout d'abord (attention à ne pas le perdre) et le plot positif du plateau. On serre ensuite correctement le tout ensemble, en prenant soin d'aligner les deux plots positif et négatif.

Nous allons maintenant prendre la partie inférieure de l'ato et y insérer tout d'abord l'isolateur blanc, puis le plot central et finalement le ressort.
Une fois cela effectué, on assemblera nos deux parties sans oublier la bague de réglage de l'airflow que l'on placera suivant son désir.

Ces opérations effectuées, il ne nous reste en main que la partie supérieure de l'ato que l'on fixera au tank, la cheminée et son couvercle. Sans parler bien sûr de la partie principale de l'ato que nous avons remonté précédemment et que nous allons pouvoir désormais coiler.

Toutes ces opérations qui pourraient sembler fastidieuses de prime abord, ne se font que lors d'un super grand nettoyage évidemment.

On coile, on rempli et on vape 

Après avoir exécuté le montage qui vous siéra (et c'est très exactement identique à un montage sur Kayfun), on remet la cheminée sur notre montage résistif et on la referme par son cap supérieur.
Et c'est là que l'analogie avec le Taifun apparaît...

En effet, il suffit alors de prendre la partie tank complète, de la mettre à l'envers, comme avec un Taifun (ou un Squape), puis de remplir de votre juice préféré. La contenance est de 4.5ml, ce qui est amplement suffisant.
Toujours en gardant votre tank à l'envers, il vous suffit alors de visser l'atto dessus, et c'est fait.

Voilà le gros avantage de l'eXpromizer par rapport au Kayfun: plus besoin de vider son tank au préalable si l'on veut ajuster ou changer sa résistance. Priceless, comme disait l'autre...

On peut même faire un montage "à la Spheroid", en entourant le fond du tank de perlon et en revissant l'ato sur le tank, évidemment sans utiliser la cheminée, avec juste vos deux brins de fibre qui viendront s'écraser mollement sur le perlon. Notez que je ne l'ai pas testé...

Connaissant la réputation du Kayfun de bien envoyer, je me suis contenté d'un montage en 1.5 ohms.

Ma doué, ça marche vraiment très bien, les saveurs sont très présentes, le volume de vapeur est très correct également et l'airflow que j'ai réglé au minimum, mériterait même un cran d'ouverture en plus.

Qu'à cela ne tienne, je dévisse la partie inférieure de l'ato et je découvre un petit défaut: il faut vraiment faire attention à ne pas perdre le ressort, dont on aurait tendance à oublier la présence...

Mais ce ressort est là pour le réglage automatique du plot central, et c'est un avantage très très pratique: on pardonnera donc volontiers ce petit défaut et l'on ajoutera éventuellement au panier un ressort supplémentaire lors de la commande (1euro).

Avec un airflow plus ouvert, je me prend alors pour un phillipin ou un malaisien avec 98% d'hygrométrie et j'enfume la pièce comme pas permis. Et dire que je suis pourtant avec un montage très conservateur de 1.5 ohms, et bien ça dépote méchamment bien, miam miam.

Conclusion 

Prendre le meilleur de deux très bon atos fibre, tout en y ajoutant un plot central à réglage automatique, l'idée était loin d'être conne il faut bien le dire.
Le faire ensuite réaliser en Chine pour parvenir à le proposer à un prix plus que correct, c'est en quelque sorte la cerise sur le gâteau.

Ce qui plaît...
Pas la moindre fuite par le plot central, le mod est absolument sec. Et pas le moindre glouglou intempestif, ni dry hit malvenu. Tout comme le Kayfun, il hydrate vraiment très bien.

Niveau rendu, cet eXpromizer est même un poil meilleur que le Squape suivant les jus utilisés (et surtout, aucuns borborygmes...)
Pour tout dire, son rendu s'approche dangereusement de mon ato fibre de référence qu'est l'Ithaka, vraiment.
Et vu son montage nettement plus simple que celui de l'Ithaka, c'est un sacré compliment.

Ce qui plaît moins...
Sa partie inférieure qui peut se bloquer contre le top cap de l'ato, et qui lors du dévissage aura tendance à rester en place. Il faudra dès lors faire attention au ressort du plot central.... Et pareil, lors du changement de réglage d'airflow.

Sa taille, plutôt respectable, mais c'est pareil pour un Kayfun ou un Squape. Ce sont tous de gros atomiseurs.

Son diamètre également, car cet ato ne fait pas 22mm comme beaucoup, mais bien 23mm...
Du coup, on le réservera plutôt à des mods en 23mm ou plus, mais ils ne sont pas aussi nombreux que ceux en 22mm.

L'inconnue sur la qualité des métaux utilisé (eh oui, car ça vient de Chine quand même)....
Il va donc falloir se raisonner et faire confiance au fait que c'est d'abord un produit allemand, même si il est réalisé en Extrême-Orient.

Mais ne boudons pas notre plaisir, car au final c'est une très bonne surprise pour un produit qui vient chasser sur les terres du Kayfun, avec une qualité de construction et de finition très correcte, mais à un prix nettement inférieur. Je recommande.

Comme on le voit, sur un mod en 22mm, le gap se voit...
Sur un mod en 23mm en revanche c'est flush...
Et sur un mod en 24mm, ça rend également bien...


--> Le site du fabricant


vendredi 24 janvier 2014

feel | contrefaçon: les accus ne sont pas en reste...

Les chinois sont les champions de la contrefaçon, l'affaire est entendue. Leur créativité va se nicher jusqu'au sein des accus que nous utilisons tous les jours, et ce avec plus ou moins de bonheur, mais toujours avec une seule idée fixe en tête: faire du pognon sur le dos des moutons que nous sommes potentiellement.
Tout est bon, entre les indications fantaisistes en mAh totalement irréalistes, en passant par les enrobages d'accus usagés, voire carrément morts.

Car il faut savoir que l'immense majorité des accus que nous utilisons ne nous sont en fait pas destinés directement, mais le sont en général pour des fabricants de packs d'accus qui finiront dans vos ordinateurs portables par exemple, voirr même dans un véhicules électrique.
La Tesla Roadster par exemple est mûe par rien que moins que 6831 accus Panasonic 18650, eh oui...

Pour ce faire, des contrôles qualité mettent automatiquement de côté tel ou tel accu pour une simple valeur, même très légèrement en deçà, de la valeur préconisée par le fabricant. Mais ces accus ne passent pas à la poubelle, surtout que bon nombre d'entre eux sont encore parfaitement utilisables pour une foule d'applications, dont nous autres vapers.

Dès lors, la tentation est grande pour certains d'acheter en bloc toutes sortes d'accus et de les enrober aux couleurs d'une marque bien connue ou reconnue, puis de la faire passer pour ce qu'elle n'est pas. Dans le meilleur des cas, la valeur indiquée en mAh ne correspondra donc pas à l'attente du consommateur, parfois de peu, parfois aussi de beaucoup... 

Et dans le pire des cas, certains se seront même amusés à recréer un accu de toutes pièces, surtout dans le format 18650 qui est celui qui offre le plus de place pour ce genre d'arnaque, comme on peut le voir dans les photos suivantes.


Un grand classique: votre 3000 mAh est en fait une 1000 mAh...
Une UltraFire 18650, c'est sûr ça ?
Mais quelle est cette chose bleue en son centre ?
... On dirait bien une petite 14250 qui a trouvé "refuge" ici.
Pire encore: un accu d'une mini, bien enrobé dans une poudre
inconnue, pour faire du poids, et cacher la merde au chat.
Vos 3000 mAh annoncés se transforment alors en 250 mAh...

Comment s'en protéger? Simplement déjà en évitant d'acheter trop bon marché un produit. C'est con, mais si ça coûte deux ou trois fois moins cher que partout ailleurs, c'est qu'il y a potentiellement arnaque (pas fatalement avérée, mais dans le doute....).

Ensuite éviter certaines marques aux noms ésotériques (et dont le nom finit souvent par Fire d'ailleurs...). 
Et d'une manière générale, évitez d'acheter vos accus sur eBay, vous prendrez bien plus de risques que de les acheter chez un gros revendeur chinois type DealExtreme ou Fasttech.

Mais le mieux est encore d'acheter vos accus chez un revendeur réputé et d'y mettre le prix correct...


Une petite video pour terminer et montrer un peu mieux
ce qui est illustré en photos ci-dessus...


jeudi 16 janvier 2014

news | Des boxs et DNA30

Même encombrement que le module précédent, mais avec 10W de plus...

Attendu comme le Messie par les adorateurs de l'électro, le nouveau module DNA30 d'Evolv a été annoncé officiellement hier. Succédant au module DNA20 qui crachait déjà 20W, cette nouvelle incarnation envoie désormais... 30W évidemment.
Piaffant d'impatience en attendant cette officialisation, quelques modeurs ont profité de l'occasion pour dévoiler leur derniers produits.
Chacun d'eux a adopté une approche similaire dictée par le module à intégrer dans leurs boxs, mais chacun l'a réalisé de manière différente, en fonction des matériaux utilisés ou encore de la prise en main désirée. Florilège.

Le ZNA de House Of Hybrids, disponible à la vente.
Un look un peu art-deco et un switch particulier.
Le ZNA en version "série limitée" prévue pour le lancement

Le Pyra de Picolibri, disponible également.
Le Pyra mélange habilement l'ébène et le laiton.

Le V3 de HanaModz, disponible à la vente.
Le Fulgoris de DiabloMods, simple esquisse pour le moment.


Et pendant ce temps à Vera Cruz... en Chine pardon, comme il n'y avait rien de neuf à cloner, et bien on a eut droit à ça (une sorte d'eVic sans DNA30 dedans évidemment)... Elle est pas belle la vie ?!

Les chinois ont toujours un goût très sûr en matière de couleurs...


--> Le site du fabricant du DNA30

--> Le site du fabricant du ZNA

--> Le site du fabricant du Pyra

--> Le site du fabricant du HanaModz

--> Le site du fabricant du Fulgoris


dimanche 12 janvier 2014

news | Trois mods courts sur pattes

Avec quand même trois produits présentés ici, on constate bien un léger frémissement d'une nouvelle tendance qui se dessine, à savoir le"Shorter is Better", soit "plus c'est court mieux c'est".  

Certes, on emploie plus souvent l'expression "plus c'est long, plus c'est bon" (surtout dans les productions dorcelliennes...). Mais dans le domaine du mod méca, ce serait plutôt l'inverse qui semble être recherché.

Avouons-le, un tube à pile ne ressemble rien de moins autant qu'à un autre tube à pile: un topcap avec pas de vis 510 placé en haut pour y accueillir votre atto préféré, un accu enfermé et un switch qui en dehors de son placement en bas, en haut ou sur le côté, n'est là finalement que pour envoyer la précieuse patate dans votre ato chéri et ce dans les meilleurs conditions possibles.

Mais les dimensions intrinsèques de nos mods mécas sont dictées par les dimensions incompressibles des accus que nous utilisons, comme l'aurait sans doute fait remarquer La Palisse, ce gueux...

Et donc pour gagner en hauteur, il n'y a pas de miracle: c'est soit en agissant sur l'épaisseur du switch, soit en "réinventant" la connection supérieure... soit les deux. 
Comme nous allons le voir avec ces trois mods.

Satburn Mini Mod

Le Mini Mod de Satburn, artisan chipriote, est un mod de 20 mm de diamètre et qui mesure 62 mm de hauteur, mais avec un insert pour atomiseur en 16mm. Donc du fait que l'ato s'y trouve enchassé, il ne mesure que 53 mm de sa base jusqu'à la connection de l'ato: pas mal.

Le switch fait donc l'économie d'un locking ring vu qu'il est affleurant.
Quand au topcap, il fait également l'impasse, mais sur le pin central, l'ato étant vissé/enchâssé dans le mod et en prise directe avec le pôle (+) de l'accu. De la sorte on gagne de précieux millimètres.

Sobre et compact, il a la classe ce Mini Mod
(ici avec un ato Hellfire).
©Beeks - VapePit

Deux pièces seulement le composent: le switch et le tube.
©Wreck - VapePit
On voit bien ici la cuve d'insertion de l'ato...
©Wreck - VapePit
...Et là avec le pole(+) de l'accu.
©Wreck - VapePit
Très joli switch affleurant, donc sans lockring.
©Wreck - VapePit

--> La section du fabricant sur VapePit


Bay City Vapors BFM

Le BFM (Big Fucking Mod) de l'américain Bay City Vapors lui joue dans un registre différent: en effet il n'est pas propulsé par de l'accu en 18xxx, mais par du 26xxx !
Malgré cela, il ne mesure finalement que 82.7mm de haut (mais pour 30.5mm de diamètre).

Pour arriver à ce résultat appréciable, une fois encore il est fait recours à un topcap sans pin central et également creusé pour y insérer son ato, tout comme dans le Mini Mod Satburn ci-dessus, mais avec un diamètre bien entendu plus généreux, en l'occurence pouvant recevoir des atos de 22mm.
Le mod lui même est en cuivre, matériau de prédilection de Bay City Vapors (et excellent conducteur au passage).


Malgré que son accu soit un 650 de haut, du fait
de son diamètre important, on a l'impression visuelle
d'un mod en 18350, mais qui aurait pris du muscle.

Sept pièces seulement composent le BFM
au total: impressionnant de simplicité.
Attention pur délire: le tube de gauche est prévu
pour deux accus 26650 empilés, bonjour la matraque...
De gauche à droite, tous provenant de Bay City Vapors:
le XXIX en 18350, 18500 et 18650.
Puis le BFM en 26650 et enfin le même BFM,
mais en double accu empilés.

Une video en action du BFM, en mode double 26650 (oui, oui). On y voit que le mod sort 8.8V sur une résistance de 0.9 ohms ! Et le mec malgré une courte taffe, ben il crache plus de vapeur qu'une loco échappée d'un bon vieux Sergio Leone...
Après vérification de ces données, cela donne tout de même 86 Watts pour une conso de 10A. De quoi faire pâlir d'envie tous les afficionados des mods électro...

--> Le site du fabricant


4Nine Mod

Encore plus fort, le modèle 4Nine Mod du modeur phillipin Tarsius Customs, qui ne mesure que 49mm de haut seulement (d'où son nom, 4Nine).
Au contraire des deux premiers mods présentés plus haut, ici l'atomiseur n'est pas enchâssé dans le mod, mais simplement vissé.
En revanche il utilise également la connection directe avec le pôle (+) de l'accu, se passant ainsi du pin central.
Mais c'est surtout son switch qui est réduit à sa plus simple expression: un aimant enserré d'un anneau en delrin et qui se retrouve aimanté au bas de l'accu. Dans le bouton du switch, un autre aimant est enchâssé. Par le jeu de l'attraction/répulsion, on se passe ainsi de ressort.
Parvenir à moins de 50mm de haut pour un mod en 18350, il sera à mon avis difficile de faire plus short.

Sans lockring, le switch gagne évidemment en épaisseur.
Une jolie gravure profonde. tranchant avec les
habituelles réalisations au laser...
Si l'on fait exception des tubes de rallonge (pour
utiliser le mod en 18500 ou 18650), seulement 6 pièces
composent le 4Nine: un anneau en delrin incluant un aimant,
le tube, le switch qui inclut aussi un aimant et le top cap
Le 4Nine à côté d'un Chi-You, tout deux en 18350...

--> La page Facebook du fabricant


mardi 7 janvier 2014

test | contrefaçon: Caravela vs Jonque

Comme bon nombre le savent déjà, le Caravela est une de ces licornes qui font tant fantasmer. Volontairement limité à 999 exemplaires, tous sont vendus depuis longtemps déjà et en passe d'être tous produits d'ici à la mi-2014 environ.

Etant probablement le mod qui se revend le plus cher en seconde main (jusqu'à 10 fois sa valeur !), cela ne pouvait que donner des idées à nos amis de l'Empire du Milieu.
Jusqu'à présent, aucun fabricant de contrefaçons ne s'y était attaqué de manière très convaincante, mais il fallait bien que ça arrive un jour et c'est en partie le cas aujourd'hui...

Original? Clone? Oui mais lequel est-ce?

Certes, un oeil exercé remarquera des différences, mais en dehors du C distinctif gravé sur le bouton du switch et pas parfaitement exécuté, c'est à la loupe qu'il faudra regarder les gravures pour y déceler des différences...

Au chapitre des finitions proposées, là il n'y en pas cinquante. Pas de top cap en bi-finition brossé/poli par exemple; sur le clone c'est brossé, point barre. Il est également tout plat, aucun léger chanfrein élégant.

Notons aussi que le corps du switch en laiton est bien trop brillant pour être honnête quand on le compare à l'original. Sans parler de la tolérance du mouvement latéral du bouton qui est nettement moins précise que sur l'original. Y a pas de miracles.
Quand à la bague de blocage, même si le switch dispose bien d'un trou de dégazage, la bague n'a pas la petite découpe qui se retrouve en face du-dit trou sur l'original.

 A gauche, le top cap original, vieux d'une année et bien utilisé...

Les pas de vis couinent un peu également et impossible d'intervertir les pièces originales sur le tube 18350 du clone par exemple, en revanche sur les autres tubes du clone, oui.... On remarque également que les filetages sont très peu creusés sur le clone. Autre chose, les gravures sont placées bien plus haut sur le clone.
Quand au pin central, le fait que les chinois, mesquins en diable, n'aient même pas fourni les pins de tailles différentes comme sur l'original, cela laisse quand même rêveur...

Mais comme on le voit, ce n'est pas au premier coup d'oeil que la différence est flagrante entre l'original et la contrefaçon. C'est donc bien ailleurs qu'il va falloir chercher les différences notables, en l'occurrence sur la balance et avec un pied-à-coulisse.

Atelier mesure

Première surprise: en dehors du tube 18350, les deux autres tubes du clone ne respectent pas les dimensions des tubes originaux: le 18500 est plus long de 3mm, tandis que le 18650 lui est plus court de 2mm. Le pourquoi de la chose reste un mystère....

Longueur des tubes
  • Original: 18350 - 45 millimètres / Clone: 18350 - 45 millimètres
  • Original: 18500 - 59.1 millimètres / Clone: 18500 - 62 millimètres
  • Original: 18650 - 77.1 millimètres / Clone: 18650 - 75 millimètres


En dehors de mon tube original 18650 qui est en acier poli, tous les autres tubes (original et clone) sont en acier brossé.
Comme on peut le constater, les clones pèsent moins lourd que les originaux, le plus flagrant étant le tube 18500 qui, nous l'avons vu plus haut, est pourtant nettement plus long que le tube original.

Poids des tubes
  • Original: 18350 - 29.2 grammes / Clone: 18350 - 26.7 grammes
  • Original: 18500 - 39.5 grammes / Clone: 18500 - 36.2 grammes
  • Original: 18650 - 48.2 grammes / Clone: 18650 - 47.5 grammes


Sachant que le pin central et le pôle négatif sont en laiton sur l'original et en argent (?) sur le clone, j'ai pris le parti de les enlever sur les deux pour ne pas fausser les mesures, et ainsi ne pas être accusé de partialité...

Poids du topcap (sans pin central)
  • Original: 17.9 grammes / Clone: 17 grammes


Poids du switch (sans pôle négatif)
  • Original: 30.3 grammes / Clone: 29.7 grammes


C'est ici que la contrefaçon diffère le plus de l'original...


Conclusion

Et donc une fois encore, c'est bien sur la qualité des matériaux que les chinois font la différence, comme d'ailleurs dans tous les produits qu'ils proposent à prix plancher.
Couplé bien entendu aux conditions de production et donc de qualité de vie, qui sont aux antipodes de ce que même les moins chanceux d'entre nous connaissent...

Avec globalement 10% de poids en moins, mystère et boules de gomme sur la composition exacte de l'inox brossé et du laiton qui compose l'engin. Mais quand on tapote sur les tubes, ils ne sonnent pas pareil: un son grave sur l'original et un son plus aigu sur le clone...

Mais cette contrefaçon coûte 10 fois moins chère que le Caravela original.
Et ce dernier lui se revend parfois 10 plus cher en occasion.

Le rapport possible in fine de 100 à 1 laissera alors toute latitude aux ardents défenseurs des contrefaçons de justifier de manière toujours plus grotesque leur achat.
Et de s'afficher avec une jonque portant un numéro de série fantaisiste, que l'afficionado remarquera bien vite... avant le reste.

Paradoxalement, tout ceci ne rend que plus désirable un Caravela original.


lundi 6 janvier 2014

feel | La quintessence du Mod


"Mod", terme un rien galvaudé de nos jours, et qui signifiait originellement "qui a été modifié". Rapporté à nos machines à vaporiser, il décrivait simplement un objet soit créé de toutes pièces, soit modifié pour en obtenir de meilleures performances.

Aujourd'hui, "mod" décrit plus prosaïquement un vaporisateur à accus interchangeables, et peu importe qu'il soit full-méca ou électro. Et d'une manière encore plus générale, cela le distingue de la grosse production asiatique du genre e-Go, le format le plus connu de tous.

Mais chacun dans leur coin, une multitude d'utilisateurs perpétuent, sans toujours le savoir, la quintessence même du "mod", à savoir un vaporisateur bricolé ou amélioré. Soit par soucis d'économie (encore que), soit par simple envie de se distinguer de la masse, soit encore par la volonté de créér ou de changer l'affectation originelle d'un objet.

Un maître en la matière est Etienne Dubois alias Siodub, dont les créations uniques, détournant souvent des objets anciens en bakelite, sont des modèles du genre.

Un genre souvent qualifié de steampunk, autre terme également accommodé à toutes les sauces, mais qui peut être résumé approximativement en un mot : « bricoleur ». Steampunk, un état d'esprit visant à créer, expérimenter, et construire des objets ou des œuvres soi-même (en quelque sorte l'incarnation du Do It Yourself version 2.0).


Une visite sur le site d'Etienne Dubois
est un must absolument incontournable...


Tout est évidemment subjectif, mais certains mods sont parfois assez moches soyons clairs, voire même un tantinet dangereux, quand bien même ils font la fierté de leur créateurs.

Passe encore les boites de bonbons en métal à la décoration douteuse remplies de pâte à modeler pour faire tenir les éléments ensemble, ou bien encore les vieux téléphones mobiles vidés de leurs entrailles et transformés en machines à vaper.

Mais quand certains éléments de sécurité sont négligés, comme les soudures hasardeuses de la photo ci-dessous, là c'est déjà moins drôle...

Comme on le voit, il faut hélas de tout pour faire un mod...

Pour terminer et revenir à nos moutons, c'est à dire des mods réalisés par des bricoleurs de génie qui font merveille parfois avec trois fois rien, voilà encore un bel exemple de création tout aussi originale techniquement que plaisante à voir, signé VapyBoy.

Une sorte de MicroStick punk, signé VapyBoy